Le Messager, de Frank Hodiesne

Salutations, lecteur. Aujourd’hui, je vais te parler du récit qu’un auteur m’a envoyé, mais d’abord, je vais un peu te parler d’autoédition.

 

Le Messager, de Frank Hodiesne

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Introduction

 

Avant de commencer, j’aimerais préciser que cet article émane d’une demande de l’auteur du récit, Frank Hodiesne, qui m’a gentiment demandé de chroniquer son texte. Je le remercie donc de m’accorder sa confiance et de m’avoir envoyé sa nouvelle.

Pour lui retourner cette faveur et pour que personne ne se méprenne sur mes intentions, je vais vous parler de l’autoédition avant de parler du récit en lui-même. Je tiens donc à dire (même si cela peut paraître évident et quelque peu naïf de ma part) que le but de cette chronique est d’être nuancée et de ne pas relever du bashing, parce que d’une part, « la violence est la plus grande forme d’incompétence » d’après Fondation, et qu’ensuite, il est logique que je ne vais pas parler de la même façon d’un auteur débutant et autoédité et d’un auteur installé. Mon but est donc de montrer les forces comme les faiblesses du texte de Frank Hodiesne, que j’ai d’ailleurs apprécié.

J’en arrive donc à vous parler de l’autoédition. L’autoédition est une pratique qui consiste, pour un auteur, en la publication de ses propres œuvres en dehors  du circuit éditorial traditionnel (les maisons d’édition) pour des raisons diverses et variées. L’autoédition possède des avantages comme des défauts, des auteurs l’ayant expérimentée (Samantha Bailly en tête) en parlent très bien, et permet à ceux qui la pratiquent d’avoir un certain contrôle sur leurs publications. L’autoédition implique toutefois que l’auteur doit gérer lui-même sa communication, ses corrections, la couverture de ses ouvrages… et implique donc un certain nombre de contraintes. Attention, je ne dis pas ici que l’autoédition est quelque chose de mauvais, mais qu’elle implique et met en jeu des paramètres différents de l’édition traditionnelle, et cela a donc des conséquences (positives ou négatives, je vous laisse seuls juges) sur le travail des auteurs, qui doivent prendre en compte et embrasser tous ces aspects et souvent, les assurer eux-mêmes.

Cet aspect autonome de l’autoédition doit être pris en compte lorsqu’on lit des œuvres  autoéditées par leurs auteurs, parce que cela relève d’un contexte différent. Pas meilleur ou moins bon, mais différent. Ceci étant dit, je vais pouvoir véritablement commencer.

Frank Hodiesne est un auteur de fantasy né en 1994. Il est passionné par les littératures de l’imaginaire, les jeux-vidéo et les comics. Sa nouvelle Le Messager, qui se déroule dans l’univers du Kalishar, est disponible depuis décembre 2018 sur Amazon. D’autres récits sont prévus et suivront très prochainement.

Voici la quatrième de couverture de la nouvelle :

« Le Kalishar traverse la frontière sud de l’Empire d’Helvarn, avec pour mission de délivrer un message au Prince de la Cité Libre de Reshabar. »

Mon analyse aura pour but d’évoquer les bons comme les mauvais aspects du récit. Sachant qu’il s’agit d’une nouvelle d’une quinzaine de pages, je ne vais pas non plus tout vous raconter en détails. Par conséquent, cette chronique sera sans doute beaucoup plus courte que d’habitude.

 

L’Analyse

 

Le Messager se revendique ouvertement du genre de la Sword and Sorcery, une branche de la Fantasy qui met en scène un héros plus ou moins solitaire (Elric chez Michael Moorcock) ou accompagné (Fafhrd et le Souricier gris chez Fritz Leiber) et ambigu moralement dans un monde secondaire, où le surnaturel est présent partout. Le Kalishar est ainsi un personnage assez mystérieux, et ses voyages ont pour but de faire découvrir son univers au lecteur à travers le regard d’un personnage narrateur qui se dévoile au fil de son récit. On apprend ainsi que le Kalishar est âgé, mais que sa vieillesse ne l’empêche en rien d’accomplir des prouesses guerrières, notamment affronter et vaincre seul plusieurs créatures ! Le personnage sera sans doute plus développé dans les récits suivants, et peut-être qu’on en apprendra plus sur son passé et ses motivations.

Le monde imaginé par Frank Hodiesne semble par ailleurs être assez vaste (l’auteur m’a fourni une carte avec la version numérique de la nouvelle), et parsemé de créatures non-humaines, telles que les « anuriens », des batraciens humanoïdes, ou encore les « elkeshai », des êtres à peau bleue qui tuent des êtres humains. L’Humanité est donc loin d’être la seule espèce à peupler l’univers de l’auteur. Elle semble en revanche avoir de fortes ambitions coloniales vis à vis des autres espèces, puisque l’auteur mentionne des guerres entre l’Humanité et les « elkeshai », ce qui montre que l’univers possède un lore, c’est-à-dire des éléments non-diégétiques qui lui donnent une certaine profondeur et une identité propre.

Plusieurs factions cohabitent dans cet univers, puisqu’il est question de « Cités Libres » et d’un « Empire d’Helvarn », qui s’opposent dans cette nouvelle. Le lecteur en apprendra sans doute plus sur les divers lieux et factions mentionnés dans le récit dans les récits suivants.

L’intrigue est très simple, le lecteur suit le Kalishar dans son périple jusqu’à la ville de « Reshabar », où il a un message à faire passer. Le personnage va affronter quelques embûches avant de pouvoir atteindre « Reshabar », ce qui donnera lieu à des scènes d’actions bien menées.

L’auteur adopte un style assez efficace. Quelques rares coquilles sont toutefois à déplorer, mais en tout cas, cette nouvelle peut donner lieu à des suites intéressantes qui peuvent nous en apprendre plus sur l’univers développé par l’auteur !

 

Le mot de la fin

 

Je conclurai cette petite chronique en disant que Le Messager introduit un univers qui a l’air intéressant, et à la plume d’un auteur que j’ai envie de voir se développer ! Si vous aimez la sword and sorcery, vous pouvez vous pencher sur ce récit.

 

6 commentaires sur “Le Messager, de Frank Hodiesne

  1. Perso j’aurai peut-être fait un article à part sur l’auto édition, avec ses points positifs et négatifs, des exemples, les réussites et les dérives qui peuvent en découler (ce n’est que mon avis cela dit).
    Mais belle chronique et belle initiative d’avoir accepté, tous les blogueurs n’acceptent pas de promouvoir de l’auto-édité.

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