Un pays de fantômes, de Margaret Killjoy

Salutations, lecteur. Aujourd’hui, je vais te parler d’un roman dont le propos politique est puissant.

Un pays de fantômes, de Margaret Killjoy


Introduction


Avant de commencer, j’aimerais préciser que cette chronique émane d’un service de presse des éditions Argyll, que je remercie pour l’envoi de ce roman !

Margaret Killjoy est une autrice et éditrice américaine anarchiste, féministe et antifasciste. Elle vit dans les Appalanches dans le cadre d’un projet anarchiste communautaire. Elle est également musicienne et fait partie du groupe de black metal Feminazgûl.

Un pays de fantômes, à l’origine paru en 2014, est son premier roman traduit en français par Mathieu Prioux pour les éditions Argyll, qui l’ont publié en 2022, avec une préface de l’auteur Patrick K. Dewdney.

En voici la quatrième de couverture :

« Poussé par une industrie florissante, l’empire borolien se tourne cette fois vers les Cerracs, un territoire montagneux composé d’une poignée de villes et de villages ; une simple formalité.

Journaliste en disgrâce, Dimos Horacki signe désormais des papiers ronflants dans une gazette de la capitale. Mais voilà que son employeur l’envoie au front écrire un article élogieux sur un gradé en vue de l’armée impériale.

Sur place, Dimos découvre la réalité de l’expansion coloniale, et surtout, il met un visage sur leurs mystérieux ennemis, les anarchistes de Hron. Et tandis que la guerre fait rage autour de lui, que ses pas le portent de ferme en village jusqu’à la cité-refuge de Hronople, le reporteur voit peu à peu ses convictions voler en éclat. »

Dans mon analyse du roman, je traiterai de la manière dont Margaret Killjoy décrit une communauté anarchiste.

L’Analyse


Et l’aliénation se heurta aux farouches convictions


Le roman de Margaret Killjoy nous fait suivre un journaliste qui vit dans l’empire borolien, Dimos Horacki, à la première personne et au passé, ce qui nous donne un point de vue rétrospectif du personnage sur lui-même.  Dimos Horacki est donc ce que l’on appelle un narrateur autodiégétique, c’est-à-dire qu’il nous relate sa propre histoire.

Il est envoyé par sa rédaction dans un pays inconnu, aux côtés de Dolan Wilder, General impérial de Borol, pour suivre ses hauts faits. Le pouvoir borolien cherche alors à embellir et encenser sa campagne d’expansion en prenant appui sur la figure de Wilder, qu’il entend ériger en héros national pour motiver les troupes et unir la nation sous une même bannière, ce qui constitue une stratégie bonapartiste qui légitime le sacrifice de ressources et surtout les dizaines de morts de soldats issus du peuple.

Dimos Horackki est donc un journaliste politique au sens propagandiste du terme, puisqu’il doit glorifier les (ex)actions d’un militaire, ce qui participe de la légitimation de sa politique expansionniste, quand bien même ce dernier rase des villages et massacre des civils (j’y reviendrai). Cependant, Dolan Wilder se heurte à la résistance du pays de Hron, dont il prend les habitants pour des bandits, alors que ce sont des anarchistes, à propos desquels le journaliste nourrit également un certain nombre de préjugés, du moins avant qu’il ne vive parmi eux.

Margaret Killjoy use d’un topos assez fréquent en littérature, celui de la confrontation d’un personnage de candide, c’est-à-dire un ignorant ou un naïf, à un environnement social et politique qu’il ne maîtrise pas ou qu’il ne connaît que par des préjugés, ces derniers découlant de son éducation et de son endoctrinement. Cela peut rappeler un conte philosophique d’un certain Voltaire, Candide ou l’optimisme, ou par Jonathan Switft dans Les Voyages de Gulliver. Au sein des littératures de l’imaginaire, ce procédé est utilisé par Franz Kafka dans la nouvelle Dans la colonie pénitentiaire, dans laquelle il met en scène un personnage qui découvre une machine de torture qui écrit leur sentence dans le corps de ses victimes jusqu’à leur mort (oui oui).

Ce procédé, mais aussi son propos politique, rapproche Un pays de fantômes de deux romans de science-fiction des années 1970, Ecotopia d’Ernest Callenbach et Les Dépossédés d’Ursula Le Guin.

En effet, Ecotopia comme Un pays de fantômes font de leur candide un personnage de journaliste, William Weston pour l’un, Dimos Horacki pour l’autre, qui rendent compte d’une société qui leur est étrangère et dont la vie politique diffère radicalement de l’état dont ils proviennent et qui les mandate, et duquel ils finissent par se séparer. Cependant, à l’inverse de William Weston, Dimos Horacki doit se salir les mains et les tremper « dans la merde et dans le sang » (dixit Sartre dans la pièce Les Mains sales), puisqu’il arrive dans un pays en guerre contre le sien, Hron. Cet état de guerre qu’il doit glorifier met à mal sa position de journalisme supposé (le mot est important) rester neutre alors qu’il est confronté aux horreurs des conflits armés. Son objectivité, mais aussi sa mission de glorification de Dolan Wilder confiée par l’état borolien, se voient alors mises à mal. L’idée d’un journalisme purement factuel et objectif se voit alors désamorcée, de même que la mise en valeur d’actes qui impliquent le massacre de civils. Le discours bonapartiste borolien, qui vise à glorifier un héros de guerre pour légitimer son entreprise de colonisation, se voit alors contredit par les exactions de Dolan Wilder et de ses troupes.

— Et vous, pourquoi ce voyage, étranger ? Vous êtes soldat ?
— Non, je suis journaliste.
— Vous faites le tapin, alors, comme moi. Vous êtes quelqu’un de convenable. »

L’idée d’un lien de subordination entre presse et pouvoir est ici exprimée d’une manière très brute de décoffrage, mais qui peut néanmoins s’avérer vraie, puisque le journalisme ne peut jamais véritablement être neutre tant qu’il sert une forme de pouvoir, qu’elle soit incarnée dans un organe politique ou dans une forme de pouvoir qui tendrait à contrôler le discours médiatique. Dimos Horacki apparaît alors comme un journaliste sous tension entre sa mission et sa déontologie, puisqu’il cherche de moins en moins à dissimuler la vérité sur le conflit qui oppose l’empire borolien à Hron.

La neutralité et l’indifférence du journalisme factuel sont d’ailleurs vues avec une douloureuse ironie par Dimos Horacki.

[…] je n’aurais pas pu dire si mon indifférence était une preuve de ma monstruosité ou de mon professionnalisme en tant que correspondant de guerre.

Le personnage a toutefois une certaine conscience d’être un journaliste aux ordres de son pays (dans un premier temps du moins), comme le montre son recul critique vis-à-vis de la mission qu’on lui a confiée, qui se met en place dans sa prise de recul ultérieure.

Difficile de me rappeler comment je voyais cette mission, à l’époque. J’aimerais pouvoir dire que je savais à quel point tout ça, c’était du pipeau. […]
J’admets cependant avoir pensé que cette fois-ci pût être différente. Nous ne partions pas en guerre : nous allions coloniser les montagnes. Nous nous efforcions d’offrir à l’arrière-pays l’accès aux ressources.
Exprimer mon opinion ne faisait pas partie de mon travail. J’avais essayé, une fois, simplifiant à l’excès certains aspects de la situation, et j’avais vu de mes propres yeux les ravages que peut provoquer le journalisme moralisateur. J’estimais donc que ce n’était pas à moi de remettre en question l’Histoire elle-même, celle qui remontait aux racines de l’empire. Je ne doutais pas du fait que nous avions un roi (évidemment !) ni que nous obéissions aux chambres et à leurs forces de police (cela va sans dire !). Il allait de soi que nous œuvrions à l’expansion de frontières imaginaires et, naturellement, que nous laissions les capitaines d’industrie accumuler les richesses.

Le personnage reprend ici le discours officiel du pouvoir borolien, incarné par le pronom « nous », auquel est associé d’une part le propos des colons qui entendent civiliser un territoire considéré comme sauvage, et sa légitimité à le faire de par son prestige et l’autorité de son roi d’autre part. Ce discours entre en contradiction avec l’opinion du journaliste lui-même, mais aussi avec la vérité historique elle-même, que le pouvoir borolien (et d’autres, bien réels) entendent construire pour fabriquer un roman national visant à mettre en valeur la grandeur d’un pays.

Le lecteur peut d’ailleurs observer l’écart entre le discours et les actes des soldats, mais aussi celui qui s’opère entre la société civile et les mœurs des militaires, avec par exemple l’homophobie manifeste que subit Dimos Horacki, lui-même gay, qui s’articule à une (forte) dose de sexisme. La reprise de ce discours, opposé à la tolérance et l’ouverture d’esprit qui règne chez les anarchistes, montre que l’oppression fait partie d’une forme de système véhiculée par ses vecteurs d’autorité, à savoir l’armée.

Le roman de Margaret Killjoy montre alors que le journalisme joue un rôle comme témoin de l’Histoire. Dimos Horacki peut en effet faire en sorte que l’on souvienne des événements et des individus, mais dispose par ailleurs du pouvoir d’effacer de la postérité des individus qui ne le méritent pas. Il affirme ainsi

Les autres noms, en revanche, importent peu. Les hommes qui les portaient sont morts et je ne vois aucune raison de glorifier leurs vies en les consignant dans ces pages.

Consigner un nom signifierait ainsi une forme de gloire, ce que Dimos refuse, puisque les noms qu’il ne donne pas sont ceux de soldats aux ordres du pouvoir ayant commis des crimes.

Ces crimes, il les observe passivement, et se compte alors parmi les coupables pour son inaction.

Je dis que « nous » avons rasé Sotoris, car je me considère comme complice ; je dis « nous » parce que je n’ai rien fait pour l’empêcher. Parce que je me prenais pour un journaliste impartial. Parce que je croyais qu’un témoignage franc pourrait à lui seul me racheter et effacer mon péché. Parce que j’avais tort. Il se peut que je finisse par me pardonner un jour, mais c’est peu probable.

Ici, le « nous » qui désigne les boroliens devient celui des militaires devenus criminels par leurs exactions commises au nom de leur pays, parmi lesquels le personnage s’inclut. L’anaphore de « parce que » permet une énumération des raisons de la culpabilité de Dimos Horacki, qui met à distance la neutralité journalistique qui ne peut subsister face aux atrocités d’une guerre, surtout lorsqu’elle est vécue du côté des oppresseurs.

Un autre roman auquel on peut rattacher Un pays de fantômes est Les Dépossédés d’Ursula Le Guin, roman dans lequel l’autrice dépeint un monde anarchiste, Anarres, dont provient Shevek, son protagoniste, confronté à la société capitaliste d’Urras. Margaret Killjoy prend le parti de mettre en scène le phénomène inverse, avec un personnage qui découvre un pays anarchiste, Hron. J’en profite d’ailleurs pour vous signaler l’existence de ce billet de blog dans lequel Margaret Killjoy rend un vibrant hommage à la vision politique d’Ursula Le Guin.

L’autrice décrit alors Hron comme une forme d’utopie anarchiste, qui s’éloigne de la conception de l’anarchisme décrite dans Les Dépossédés, puisque si Anarres est gouvernée par un ensemble de comités et de bureaucrates qui provoquent l’inertie de sa société, bien trop centralisée, ce qui contrarie le projet anarchiste, Hron s’appuie en effet sur un « Accord » (dont les termes sont magnifiques), de libre coopération  et d’entraide entre diverses communautés qui choisissent de s’épauler et de partager leurs ressources et leurs compétences. Les décisions sont alors prises non pas de manière centralisée, mais au niveau local, en démocratie directe et après des débats qui permettent de parvenir à un véritable compromis démocratique, avec des propositions et des amendements émanant de chaque citoyen, ce qui forge une véritable égalité des voix et permet une vie démocratique active. La retranscription de ces débats et des discussions entre les anarchistes constitue également l’occasion pour Dimos Horacki de commenter la langue de Hron, le cer.

Outre sa langue, Hron dispose d’une logique politique et organisationnelle propre, ce que le journaliste découvre au contact de personnages forts, tels que la générale Nola ou le milicien Sorros de la Compagnie Libre de l’Andromède bleue, qui lui présentent et lui expliquent leur mode de vie et leur vision politique. La didactique du roman de Margaret Killjoy, c’est-à-dire la manière dont l’autrice transmet des informations sur son monde fictif à son lecteur, s’opère alors par les dialogues, qui permettent alors de vulgariser par la fiction les principes et les valeurs de l’anarchisme. Au-delà de la narration et de l’intrigue, l’autrice met en scène une vision politique et sociale possible.

— Elle ne vous appartient pas, c’est l’idée ? Mais à la Compagnie Libre ?
— Je ne pense pas que nous ayons la même conception des choses. Il est possible que des pronoms possessifs vous induisent en erreur. Là où je vis, à Hronople, je “possédais” ma maison, mais comme je savais que je serais parti longtemps, je l’ai cédée. Ici, nous sommes en guerre, et un soldat de Hron ne “possède” pas grand-chose. J’ai construit cette habitation, et je peux m’en servir, mais je serais bien idiot de ne pas en faire bénéficier mon propre camp. N’importe qui peut aller et venir, et je fais confiance aux autres pour ne pas violer mon intimité sans raison.
— Puis-je aller librement ?
— Vous en avez, de ces questions ! Je ne vous retiens pas contre votre gré. Vous êtes “libre” de vos déplacements. Vous pouvez très bien vous perdre dans les montagnes et vous faire dévorer par les loups, si ça vous chante. »
Il souriait en disant cela, et j’ai compris alors qu’il me trouvait simplement très étrange. C’est qu’à l’époque, sa logique était encore un mystère pour moi.

Dimos Horacki n’est pas immédiatement familier de la logique anarchiste, qui lui paraît étrange. L’inverse est vrai également, puisque Sorros ne conçoit pas le droit à la propriété et voit les biens comme des biens publics, qui peuvent être distribués ou utilisés par chacun de ses compagnons. L’usage des pronoms possessifs se trouve alors mis en échec par la vision politique des anarchistes, de la même manière que dans Les Dépossédés, où ils sont absents et remplacés par des compléments du nom lorsqu’il est nécessaire d’établir des rapports entre les individus, puisqu’on parle par exemple de « la mère de Shevek » et non pas de « sa mère ». Par ailleurs, on remarque que le journaliste n’est pas prisonnier des habitants de Hron, puisqu’ils ne le privent pas de sa liberté de mouvement, et lui proposent même de rester parmi avec eux afin qu’il puisse raconter leur histoire. À leur contact, il comprend que son monde est loin d’être idéal, à l’occasion de nombreuses discussions qui comparent le modèle au sein duquel il a grandi et celui qu’il découvre et qui l’adopte. Sans rentrer dans les détails, Dimos Horacki s’élève avec ses camarades contre Borol, dans un combat qui oppose l’impérialisme à la liberté, le sang de soldats auxquels on a imposé la guerre à celui d’une population qui défend son idéal politique.

« Sais-tu pourquoi je te nourris ?
— Non, ai-je admis.
— C’est parce que je l’ai décidé. En Borolie, vous utilisez des jetons, c’est ça ? En effectuant des tâches, en naissant dans une famille riche ou en asservissant certains individus, vous recevez des espèces grâce auxquelles vous exploitez les autres ou que vous échangez contre des biens et des services ?
— Oui, en quelque sorte. Et ce n’est pas le cas ici, si j’ai bien compris ? Vous distribuez librement de la nourriture ?
— J’en donne à qui je veux bien en donner, m’a-t-il corrigé. Certains t’apporteront à manger parce qu’ils ont bon cœur. D’autres, car tu fais partie de la milice. Moi, j’aurais sans doute rempli ton assiette une fois ou deux pour la simple raison que tu existes ; après tout, pourquoi pas ? Mais j’ai continué à le faire car je sais que tu as beaucoup risqué, que tu ne peux plus rentrer chez toi et qu’il s’en est fallu de peu que tu perdes aussi ton bras, et même la vie, en notre nom.

L’interlocuteur de Dimos Horacki, Blosik joue ici un rôle de naïf quant à l’utilisation de l’argent chez les boroliens, et par extension, au sein des systèmes capitalistes, pour mieux en montrer l’absurdité, mais surtout le fait qu’il repose sur l’exploitation des classes laborieuses par les classes les plus favorisées de la société. On observe alors que Hron ne s’appuie pas sur l’argent, mais sur les valeurs de solidarité et de générosité, reliées à la libre volonté de venir en aide et de coopérer avec autrui.

Il s’agit là de la différence fondamentale entre Hron et sa voisine Karak, une ville d’exilés et de criminels. Les deux villes ne se construisent alors pas du tout à partir de la même échelle de valeurs, avec le chacun pour soi et la loi du plus fort pour Karak, et les accords mutuels et la délibération pour Hron. Leurs habitants ne conçoivent pas la liberté de la même manière. Hron conçoit la liberté comme une relation entre les membres d’une société, dans « la reconnaissance de l’autonomie d’autrui, ainsi que de la capacité à nous tenir pour responsables de nos actions », c’est-à-dire qu’ils perçoivent la liberté comme une valeur émanant d’une collectivité, là où Karak n’envisage que les libertés individuelles et les place au-dessus de tout. Ainsi, à la coopération consentie par Hron s’oppose l’individualisme forcené et isolationniste de Karak, qui n’agit pas par solidarité. Il ne s’agit alors pas d’un test de limites de l’anarchisme, mais d’une mise en évidence d’une impasse idéologique, celle d’un individualisme primaire et violent présenté comme la liberté absolue, alors qu’il s’agit de la perpétration d’exactions au nom de la loi du plus fort. L’autre, dans cette conception sociale et politique, est alors toujours perçu comme un ennemi potentiel, et non pas comme une personne avec qui il est possible de débattre et de construire, comme le montrent les termes de l’accord, sur lesquels je conclus cette chronique.

« Tous les individus sont libres. La liberté est définie comme une relation entre les membres d’une société. Cette relation tire son origine du respect mutuel, de la reconnaissance de l’autonomie d’autrui, ainsi que de la capacité à nous tenir pour responsables de nos actions. Tous les individus sont libres et tous ont une responsabilité envers eux-mêmes et envers les autres. »

Le mot de la fin


Un pays de fantômes est un roman de Fantasy de Margaret Killjoy dans lequel l’autrice met en scène un personnage de journaliste, Dimos Horacki, venu de l’empire borolien, pour en glorifier la politique expansionniste et guerrière aux côtés du général Dolan Wilder. Cependant, il fait la rencontre des miliciens de la Compagnie Libre de l’Andromède bleue, issus du pays de Hron, qui se revendique de l’anarchisme. À leurs côtés, Dimos Horacki découvre une forme d’utopie politique basée sur l’entraide et menacée par un pouvoir colonisateur.

Ce roman est magnifique, et je vous le recommande vivement !

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