Salutations, lecteur. Aujourd’hui, je vais te parler d’un roman qui met en scène une langue extraterrestre particulièrement étrange dans sa forme et sa conception. Cette chronique est dédiée à Kat, qui m’a fait découvrir son auteur.
Légationville, de China Miéville

Introduction
China Miéville est un écrivain britannique né en 1972. Il procède à un mélange des genres littéraires dans nombre de ses romans, pour les faire sortir des clichés de la Fantasy, établis par un certain J. R. R. Tolkien et son Seigneur des Anneaux, dont il a longtemps contesté l’influence et les positions. C’est également un marxiste convaincu, et ses idées politiques marquent profondément son œuvre. Il est par ailleurs rattaché au courant et à l’esthétique du New Weird (auquel je vais consacrer une thèse), qui prend ses sources dans le « Old Weird », à savoir (entre autres) les récits de H. P. Lovecraft, Clark Ashton Smith, la New Wave de la SF, et des auteurs comme Clive Barker ou Mervyn Peake.
Tous ses romans ou presque ont été nominés ou ont remporté des prix littéraires, tels que le Locus qu’il obtenu 8 fois dans diverses catégories et pour des œuvres différentes (Perdido Street Station, Les Scarifiés, Légationville, The City and The City…), ou le Arthur C. Clarke, pour Perdido Street Station et Le Concile de Fer.
Le roman dont je vais vous parler aujourd’hui, Légationville, est à l’origine paru en 2011. Il a été traduit en français par Nathalie Mège et publié dans la collection Outrefleuve de Fleuve éditions en 2015. Il a ensuite été repris en poche chez Pocket Imaginaire en 2016.
En voici la quatrième de couverture :
« Sur Ariéka, planète aux confins du monde connu, Légationville est un comptoir commercial où Ariékans et Humains cohabitent en paix.
Pourtant, la communication entre eux est délicate : les Ariékans, bien que parlant par deux bouches, ne connaissent qu’un niveau de langage ; le mensonge leur est inconcevable et toute forme de métaphore, inintelligible.
Seuls les Légats, paire de clones humains élevés et appareillés en symbiose, peuvent échanger avec eux. Et un Légat improbable vient d’arriver en ville, chargé d’imposer les nouveaux plans de la Nation Mère.
Par tous les moyens. »
Dans mon analyse du récit, je traiterai d’abord du monde décrit par China Miéville, puis de la manière dont il met en scène une langue radicalement étrangère.
L’Analyse
Légationville, enclave humaine lointaine
Le roman de China Miéville prend place dans un futur qui semble lointain, puisque l’humanité s’est répandue dans l’espace, a colonisé différents mondes, et fait la rencontre de diverses espèces extraterrestres, appelées « exots ». L’intrigue se concentre toutefois sur la planète Ariéka, où vivent des êtres humains cohabitant pacifiquement avec l’espèce intelligente des Ariékans, aussi appelés Hôtes. La communication avec ces aliens s’avère difficile, puisque leur langue diffère totalement des langues employées dans l’univers et dispose de particularités qui la rendent difficiles à appréhender (j’y reviendrai). En effet, les Hôtes s’expriment en deux voix, et il n’est possible de leur répondre qu’avec deux voix. Ainsi, les Légats, des êtres humains modifiés et éduqués spécialement pour être synchronisés et ne former qu’une seule individualité ou presque (oui oui, j’y reviendrai aussi), sont les seuls à pouvoir communiquer avec eux.
Arieka se trouve sous le contrôle du Brémen, une gigantesque nation qui a conquis plusieurs mondes qui se trouvent sous son contrôle. Ainsi, bien que la planète dispose de fonctionnaires administratifs nés sur Arieka, ces derniers se trouvent sous la supervision d’un délégué du Brémen chargé de maintenir l’ordre et les échanges commerciaux avec les Hôtes, envoyé par l’administration centrale du régime et donc doté de tâches bien spécifiques. Il existe donc une tension politique entre le Brémen et les ressortissants de Légationville, puisque l’un cherche à maintenir son pouvoir sur la ville tandis que les autres pourraient aller jusqu’à souhaiter l’indépendance. Légationville se trouve alors opposée à « l’hors », c’est-à-dire à l’espace extérieur.
Pour naviguer sur de plus longues distances dans l’espace, les humains et les autres espèces utilisent « l’immer », une sorte d’espace particulier au sein duquel les vaisseaux spatiaux peuvent voyager et qui peut observé par les « immerseurs ». Ces derniers sont des voyageurs formés pour garantir la sécurité des vaisseaux spatiaux contre les dangers de l’immer et accélérer les voyages interstellaires. Les immerseurs bénéficient alors d’un statut particulier, puisqu’ils font partie des rares individus à avoir visité plusieurs mondes, mais aussi à connaître plusieurs régimes politiques dans un univers qui en comporte plusieurs. Un lexique est d’ailleurs lié aux immerseurs, avec des termes liés à leur attitude comme la « gaze », une méthode de vie « qui combine adresse, chance, paresse et culot », ce qui leur permet d’approcher les individus et les cercles sociaux qu’ils souhaitent rencontrer.
Le personnage principal du roman, qui est aussi sa narratrice autodiégétique, Avice Benner Cho, est une immerseuse qui a grandi sur Ariéka. Le récit d’Avice s’inscrit dans une situation d’énonciation particulière, puisqu’elle relate et écrit son histoire de manière rétrospective en suivant à la fois le moment de l’arrivée du Légat EzRa sur Ariéka, mais aussi son propre passé, avec les événements de son enfance qui l’ont conduite à devenir une comparaison dans la Langue des Hôtes (oui oui), mais aussi son départ d’Ariéka. Comme il s’agit d’un récit rétrospectif, Avice réfléchit parfois à propos de ses choix narratifs et aux conséquences de ce qu’elle explique à son lecteur, auquel elle s’adresse parfois.
Je raconte une histoire vraie, mais c’est moi qui le fais, et cela a certaines implications.
La narratrice reconnaît ainsi la part que joue la subjectivité dans l’acte narratif, ce qui met en évidence les vides et les lacunes qu’elle peut engendrer.
L’univers que nous présente China Miéville comporte des espèces extraterrestres, appelées « exots » , parmi lesquelles on peut compter des espèces avec lesquelles l’humanité peut communiquer en « anglo-ubique », tels que les Kedis et les S hur’asi, présentes à l’intérieur de Légationville. Il existe par ailleurs des « automs », c’est-à-dire des être mécaniques conscients grâce à leur Turingiciel, qui sont considérés comme des objets ou des propriétés d’autres individus en dépit de leur intelligence , ce qui montre que si les humains peuvent se montrer tolérants vis-à-vis des aliens, ils le sont beaucoup moins avec les machines. La ville est alors cosmopolite, à l’instar de la Nouvelle Crobuzon mise en scène dans Perdido Street Station et Les Scarifiés. Cependant, si ces espèces s’avèrent étrangères à l’humanité, elles ne suscitent pas « l’incompréhension » et ne font pas émerger un « abîme absolu » comme peuvent le faire les Hôtes, qui s’avèrent radicalement différents de toutes les espèces intelligentes que les humains ont rencontré lors de la conquête et de la colonisation de l’espace. Les Hôtes apparaissent ainsi comme une forme d’altérité radicale difficilement compréhensible pour les humains, et « l’abîme absolu » qu’ils suscitent auprès des humains peut évoquer le vertige cosmique ressenti par les personnages de Lovecraft devant des créatures telles que les Choses Très Anciennes ou La Grande Race de Yith, ou le vertige tout court que les personnages de Weird Fiction éprouvent face à des formes d’altérité qui les dépassent.
L’altérité que représentent les Hôtes se trouve d’ailleurs renforcée par la technologique qu’ils utilisent, qui s’avère biomécanique, puisqu’elle est élevée et conçue à partir d’organismes vivants et est appelée « biotique ». Parmi ses outils, on peut par exemple compter une poubelle qui « mastique les ordures », les « animaux-guns » (oui oui), des véhicules volants qui broutent, mais aussi l’entièreté de l’architecture, qui est complètement organique. La biotique renforce l’aspect Weird du roman par son hybridité, puisqu’il s’agit d’outils et de structures vivantes, mais aussi dans le fait que les humains peinent à comprendre et à reproduire.
[…] la biotique valait le coup, ça ne fait pas de doute. Plus élégants et plus fonctionnels que toutes les chimères rudimentaires et autres tripatouillages de particules jamais effectués à ma connaissance par les Terras, les êtres-objets ariékans étaient façonnés par les Hôtes à base de plasmas féconds, grâce à des techniques que non seulement nous ne savions qu’imiter grossièrement, mais qui étaient invraisemblables selon nos sciences.
On comprend que la biotique relève de la fusion entre l’animé et l’inanimé qui vise à donner une forme de vie à des outils, comme le montre le mot fiction « êtres-objets », mais aussi des éléments de biotiques précis qui accolent un terme inanimé à un autre qui ne l’est pas, « animal-gun » par exemple. La biomécanique de Légationville peut d’ailleurs être rapprochée de Sisyphéende Dempow Torishima, dans la manière dont elle constitue une technologie dotée d’une forte organicité.
La dernière phrase de cet extrait nous montre par ailleurs qu’au-delà de l’incapacité de l’humanité à reproduire la biotique se trouve son incapacité à comprendre son fonctionnement, puisque son mode de production apparaît « invraisemblable selon nos sciences ». China Miéville met ainsi en scène un échec de la science humaine à comprendre une forme d’altérité, de la même manière que les scientifiques présents chez Lovecraft peinent à comprendre le fonctionnement des Choses Très Anciennes dans Les Montagnes hallucinées ou à connaître la composition du météore dans La Couleur tombée du ciel.
China Miéville effectue un travail approfondi sur la langue (sans mauvais jeu de mots sur celle des Ariékans) en employant énormément de mots-fictions qui altérisent et rendent étrangères des technologies que nous connaissons, avec par exemple « turingiciel » pour Intelligence Artificielle, « giciel » pour logiciel, hors pour dehors, automs pour automates… Cette création de mots-fictions fonctionne par un mécanisme par apocope et aphérèse, c’est-à-dire par coupe dans des mots existants, soit de syllabes situées à la fin du mot pour l’apocope (« automate » devient « autom » dans le roman, et « cinématographe » « cinéma » ou même « ciné » dans notre monde), et au début pour l’aphérèse (« logiciel » devient « giciel »). Cela participe au sentiment d’étrangeté que l’on peut éprouver en découvrant la société de Légationville.
Cependant, si la biotique et les mots-fiction altérisent le monde fictif aux yeux du lecteur, la Langue des Hôtes lui rend cette espèce totalement étrangère.
La Langue, exempte de mensonge mais pas d’étrangeté
China Miéville décrit en effet un système linguistique totalement étranger et complexe qui participe de l’altérisation des Hôtes, à la fois dans la description qu’il en donne, dans les codes et les us sociaux qui lui sont associés, mais aussi dans leur mode d’expression phonétique et (non ?) scriptural.
La Langue des Hôtes est ainsi exprimée à deux voix, appelées Coupe et Tourne, qui prononcent un mot en même temps, ce qui est représenté typographiquement par deux mots superposés l’un à l’autre grâce à une barre horizontale. Cette prononciation et cette représentation graphique contribuent à rendre la Langue étrangère, ce que renforce sa traduction littérale en langage humain, qui montre son aspect circonvolutif et redondant, et par extension, son incapacité à s’éloigner du sens brut des mots.
Le corps et/ou le cerveau de nos Hôtes sont-ils troublés par des entités biologiques envahissantes, ou par une réaction allergique devant un facteur environnemental ? Voilà ce qu’ils ont demandé, ai-je appris par la suite. Puis, plus exactement : s’est-il produit quelque chose qui affecte vos grandes capacités ?
Autrement dit : Ça va ?
On remarque ici le contraste extrême entre les énoncés produits par la Langue, qui s’avèrent particulièrement longs, avec une syntaxe qui privilégie les longs compléments verbaux et les phrases complexes pour produire le même effet de sens qu’une phrase simple chez les humains, à savoir « ça va ? ». Ce type d’énoncé nous renseigne par ailleurs sur une autre spécificité de la Langue Hôte, à savoir le fait que les mots reflètent exactement le réel et ne peuvent donc pas faire preuve d’abstraction, de métaphore ou d’autres effets oratoires qui éloigneraient la Langue de la mimesis la plus complète. Cependant, afin d’enrichir leur éventail argumentatif, les Hôtes fabriquent des « Comparaisons ».
On a besoin de toi, m’a annoncé le vieil homme. Rien de plus, rien de moins. (Il a ouvert les mains la paume en l’air, comme si ce vide était la preuve de quelque chose.) Enfin, « on »… les Hôtes, et va savoir pourquoi, cette requête a fini par transiter par moi. Ils essaient de préparer quelque chose. Ils ont un vaste débat. Certains sont convaincus qu’ils pourraient faire valoir leur argument avec clarté par le biais… d’une comparaison. (Il m’observait pour voir si je suivais.) Ils en ont… mettons, conçu une. Mais les événements qu’ils décrivent ne sont pas arrivés. Tu comprends ce que ça signifie ? Comme ils tiennent à pouvoir l’énoncer, ils doivent l’organiser. Avec une grande précision. Cette comparaison implique une petite fille humaine.
Les Hôtes ritualisent ainsi le processus de développement de la signification de leur Langue, mais restent bloqués par le fait de coller au réel, comme le montrent la nécessité d’effectuer des comparaisons avec des événements soigneusement mis en scène. Cette ritualisation entre dans ce qu’on peut appeler le Weird Ritual (ou Rituel Weird), présent en Weird Fiction à la fois pour altériser une société aux yeux du lecteur (mais pas forcément ceux du personnage qui l’observe ou le performe), mais aussi en montrer la structure. La société ariekane établit donc des rituels pour étoffer son discours, ce qui montre son fonctionnement et son étrangeté au lecteur.
Dans l’ouvrage Comment parler à un alien, le linguiste Frédéric Landragin évoque le fait que la comparaison est un phénomène linguistique courant pour le lecteur humain, rendu étrange par l’auteur qui matérialise en quelque sorte ses mécanismes linguistiques pour montrer le fonctionnement de la Langue et son évolution possible. En effet, pour une langue qui ne peut se cantonner qu’à la référence, c’est-à-dire au reflet du réel sans abstraction, la matérialisation de phénomènes linguistiques lors de rituels permet à ses locuteurs d’échapper à la mimesis stricte pour aller vers une forme de polysémie et d’abstraction.
Une conséquence de la référence stricte de la Langue est que les Hôtes ne peuvent pas mentir (oui oui). Cependant, certains Hôtes s’essaient au mensonge, ce que les pouvoirs humains et Hôtes voient d’un mauvais œil, ce qui les pousse à intervenir contre les Ariékans qui chercheraient à aller trop loin. L’auteur met alors en évidence la manière dont l’interventionnisme peut détruire les progrès d’un peuple ou d’une civilisation. Il articule par ailleurs la dissidence linguistique à une dissidence d’ordre politique, puisque les Hôtes qui s’exercent au mensonge sont des opposants au système politique dominant au sein de leur peuple. La recherche sur la forme de la Langue et la manière de la faire accéder à des représentations écrites ou à un mode plus vaste d’abstractions s’articule ainsi à une pensée politique. Cependant, puisque le mensonge est considéré comme un tabou chez les Hôtes, celui-ci est ritualisé dans une « Fête des Mensonges » (oui oui) qui constitue un Weird Ritual lors duquel ils doivent choquer l’assistance en formulant des mensonges. Là encore, un fait de langue commun chez les humains, à savoir le mensonge, se trouve altérisé au sein de la société des Hôtes.
Afin de communiquer avec les Hôtes, les humains ont créé les Légats, qui constituent une caste à part entière, puisqu’ils sont les seuls à pouvoir communiquer avec eux. Il se trouvent également altérisés par leur nature et leur identité, puisqu’un Légat est en réalité constitué de deux individus qui doivent à tout prix gommer leur individualité pour n’en former qu’une, mais dont la dualité reste marquée grammaticalement, puisque le pronom employé pour les évoquer est la troisième personne du pluriel, « ils ». L’osmose et la parfaite synchronisation dont ils font preuve s’observe dans les dialogues, lors desquels ils complètent leurs phrases et ont la même réaction face aux événements. On remarque alors que pour comprendre et parler une langue dotée de particularités étranges et uniques, les humains doivent s’altériser.
Sans rentrer dans les détails, une grave crise à la fois politique et linguistique secoue Légationville lorsque les Hôtes sont littéralement intoxiqués par les paroles d’un nouveau Légat, EzRa, et deviennent « paroliques », c’est-à-dire addicts à ses prises de parole (oui oui), ce qui provoque de graves crises de toxicomanie chez eux, mais aussi chez leur biotique qui souffre également du manque. China Miéville décrit donc une période apocalyptique qui montre les limites et les zones d’ombre du régime du Brémen et des Hôtes. Avice Benner Cho doit alors tenter de survivre au sein d’un monde extraterrestre isolé et en proie à la destruction.
Le mot de la fin
Légationville est un roman de science-fiction de China Miéville dans lequel il met en scène une ville éponyme au sein de laquelle on trouve un système linguistique radicalement autre, la Langue des Ariékans, que côtoient les humains qui vivent sur leur planète. Grâce à un ensemble de mots-fictions et de descriptions du fonctionnement de la Langue, l’auteur montre comment une Langue extraterrestre peut être fixée au réel sans pouvoir construire de métaphores ou de mensonges, qui sont perçus comme des problèmes politiques. Les Hôtes s’avèrent totalement étrangers à l’humanité qui doit cultiver des individus particuliers pour communiquer avec eux, les Légats, de même que leur biotechnologie extrêmement avancée qui comporte par exemple des hybrides d’animaux et d’armes à feu.
À travers le regard de la narratrice Avice Benner Cho, native de Légationville, il décrit une crise politique et linguistique sans précédent qui pousse la Langue, les Ariékans et les humains à modifier leur rapport au langage.
Si vous vous intéressez aux questions de linguistique en science-fiction, ou que vous aimez la plume de China Miéville, je vous recommande ce roman !
Vous pouvez également consulter les chroniques du Chien Critique, des Lectures du Maki, Gromovar, Lorkhan
J’ai lu et chroniqué d’autres œuvres de l’auteur, Kraken, Perdido Street Station, En quête de Jake et autres nouvelles, Les Derniers jours du nouveau Paris, Les Scarifiés, Le Concile de Fer, Celui qui dénombrait les hommes, The City and the city, Le Roi des Rats
Il faut vraiment que je tente de lire l’auteur un jour. Cela dit ma découverte ne se fera probablement pas ce titre, peu intéressée par la linguistique, mais j’admire son originalité
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Effectivement, je ne conseillerais pas forcément de commencer par celui-là si tu veux découvrir l’auteur. Tu peux commencer par The City and The City ou Perdido Street Station 🙂 .
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